Guide de Survie : Attentats
Nous parlerons ici des attentats suicides d’une manière générale, sans distinction de pays, de religion ou de causalité.
Comment reconnaître un kamikaze :
Le kamikaze est principalement motivé par une colère profonde.
Contrairement à l’image du fanatique inculte, désespéré et isolé que vous avez peut être en tête, les kamikazes ont souvent un niveau socio-culturel relativement élevé, sans tendance naturelle au suicide. Ils sont donc malheureusement difficile à profiler et pour corser les choses, une bonne partie des candidats aux attentats suicides recensés depuis 2001 sont originaires du pays frappé (Londres en juillet 2005, Madrid en mars 2004 …). L’état ne peut donc pas se contenter de fermer ses frontières et les meilleurs moyens de préventions sont l’espionnage et les services de renseignements.
Voici cependant quelques instructions qui vous permettraient d’identifier un martyr potentiel si vous vous trouvez dans une zone dangereuse. Imaginons la scène : Vous vous trouvez dans la rue ou dans les transports en commun, et vous notez que votre voisin se comporte étrangement. Voici les éléments qui pourraient vous mettre la puce à l’oreille :
Indices comportementaux :
Un grand nombre de candidats à l’explosion viennent de subir des mois d’endoctrinement intensif. Ils ne sont pas laissés à eux mêmes, mais restent stressés et n’auront pas dormis ces derniers jours. Identifiez les comportements suivants :
Yeux agars, l’individu cherchera d’ailleurs à éviter de capter le regard de ses futures victimes,
état de transe apparent,
grande concentration (le terroriste n’entend pas ou ne répond pas quand on lui parle)
niveau de stress élevé sans raison identifiable,
forte transpiration sans raison identifiable,
réactions d’évitement face à l’autorité (si les forces de l’ordre ne sont pas sa cible, le terroriste s’en tient éloigné le plus possible),
en prière,l’individu pourrait passer pour quelqu’un qui se parle tout seul. Ne confondez pas avec les gens qui utilisent un téléphone portable avec kit mains libres, ils sont beaucoup moins dangereux, comportement d’une personne qui se sait condamnée (abandonnant ses objets de valeur, ne prenant pas la peine de reprendre la monnaie de son ticket, « oubliant » les cours sur l’atterrissage d’un avion …)
poing fermement crispé sur (ce que vous pensez être) le détonateur
un complice accompagne la future victime, probablement à distance. Il apporte peut être un réconfort et une présence dans un premier temps, mais il se tient éloigné le moment venu, après avoir désigné la cible : assez proche pour déclencher l’explosion à distance le cas échéant, et assez loin pour garder la vie sauve.
Si la cible est en vue, le kamikaze ira droit au but, en poussant éventuellement les gens sur son chemin. Fuyez.
Indices visuels :
L’objectif du terroriste est de se fondre dans la masse, ce qui peut donner des indices si il n’est pas habitué à ressembler à monsieur tout le monde (un monsieur tout le monde qui porterait plusieurs kilogrammes d’explosifs autours de la ceinture, s’entend). Quelques détails à repérer :
Des vêtements ample et couvrants pour cacher les explosifs, parfois inadaptés à la température ambiante (par temps chaud, en plein été par exemple).
Une silhouette étrange : L’individu n’est pas gros, mais difforme : son tour de taille est très large car il porte une ceinture explosive, mais ses bras, ses jambes et son cou restent fins. De même, la moitié supérieure de son corps manque de mobilité à cause de la charge accrochée.
Un gros sac serré contre le corps, et manipulé avec le plus grand soin (si le matériel est porté dans un sac)
Des chaussures neuves (!)
Une barbe rasée de près pour les intégristes islamiques (et la zone fraichement dégarnie n’a pas le même bronzage – Enfin à Metz…)
Un parfum aux notes végétales ou fleuries, souvent considéré comme plus approprié pour entrer au paradis
Statistiques :
Les statistiques nous apportent également les indications suivantes sur le kamikaze :
Il est de sexe masculin
Son niveau d’éducation est variable, mais souvent élevé
Son age moyen est compris entre 17 et 30 ans, et très probablement moins de 25 ans. Un quart seulement des terroristes portant des bombes ont entre 24 et 48 ans.
Ne portera pas d’alliance.
Dans le cadre de vagues de suicides prolongées, ou comme dans le cas de récents attentats en Russie, il est possible de voir apparaître des femmes (parfois des mères endeuillées) dans les rangs des martyrs. La femme kamikaze aura l’air enceinte à cause de la bombe qu’elle porte, mais présentera vraisemblablement les mêmes comportements que l’homme qui va se faire exploser avec une bombe.
Consignes à suivre :
Vous avez repéré un terroriste sur le point d’attaquer, que faire ?
Rationalisez 3 secondes sur la probabilité de ce qui est en train de se passer. Si vous vivez dans une zone habituellement sûre, vous vous faites peut être des idées (la situation reste statistiquement improbable). Vérifiez que vous ne tombez pas dans la paranoïa.
Si vous avez effectivement repéré un kamikaze, votre priorité est de ne pas lui donner de soupçons et d’éviter une attaque prématurée. Pensez à votre sécurité, puis à celle des autres passants :
Éloignez vous discrètement. Ne courrez pas.
Si vous êtes dans un lieu ouvert, placez vous dans le dos du kamikaze et tentez de prévenir les proches discrètement (par signes).
Dans un lieu fermé comme un train ou un métro, ne tentez pas de prévenir les autres passagers ou de lancer l’alarme. Changez de wagon (pour un wagon de tête de préférence) et priez pour avoir le temps d’atteindre la prochaine station.
Une fois hors de danger, prévenez les autorités de toute urgence.
Si vous avez identifié la cible potentielle, que le kamikaze mettra assez de temps pour la rejoindre et que vous êtes assez éloigné, vous pouvez tenter de prendre discrètement des photos ou de filmer la personne avec votre téléphone portable. Les photos seront peut-être utiles à l’enquête.
Note pour ceux qui ont déjà vendu leur âme : vous pourrez même vendre les images à la presse.
Il reste aussi la possibilité de l’attentat à la bombe, cette dernière étant simplement déposée dans un lieu public sous la forme d’un sac ou d’une valise.
Si vous craignez ce type de situation et que vous rencontrez un bagage suspect, n’hésitez jamais à demander autours de vous « A qui appartient cette valise ? » et à calmement prévenir les autorités le cas échéant.