(Librement inspiré)

Si c’était trois ou quatre fois,
Trois ou quatre rêves absents,
Et non pas un vide en moi,
Que seraient mes sentiments ?

Ces petites ombres fugaces
Que seul, on désire tant,
Prendraient-elles place dans l’espace
Où l’absence est un océan ?

Mieux vaut désirer et chercher,
Soupirer pour ce qui manque,
Rien ne vaut le désir caché,
Mais seul, c’est l’âme qui flanche.

Dans l’attente, je vous perçois,
Je vous convoite, silhouettes floues,
Ce sont ces vœux d’un feu ardent
Qui en moi, doucement, s’éprouvent.

Tenez-vous là, où je ne peux atteindre,
Moi, je ne peux que vous rêver,
Au monde clair de vos sourires feints,
Il faut être un peu fou pour espérer.

L’absence creuse, le désir élève,
Dans cette quête, je trouve ma voie,
Le cœur lourd, l’âme en grève,
Car c’est le manque qui dicte la loi.