Échouer, la nouvelle win
« Les vertus de l’Échec » de Charles Pepin – ISBN: 9782370730121
L’auteur, philosophe de profession, égrène toutes les excellentes raisons d’arrêter de considérer l’échec comme une catastrophe. Il propose plutôt de le voir comme une occasion d’apprentissage. Ça sonne un peu bateau comme ça, et on n’est pas forcé d’être sensible aux exemples cités -le Général De Gaulle, Rafael Nadal ou Steve Jobs-, mais quand même, faut le reconnaître, ça fait du bien.
Je considère depuis longtemps que l' »échec » est une formidable occasion de mettre à jour ses envies profondes. Et comme on adore lire ce qu’on pense déjà, j’ai été enthousiasmé par ce rappel étymologique : le mot « crise » vient du verbe grec « krinein » qui signifie « séparer ».
Ainsi donc, la crise crée une faille, « une ouverture qui donne à voir », dit Pépin. C’est le « moment où le réel se révèle à nous de manière inédite ». Ce qui signifie qu’on peut se réjouir non seulement d’une dépression individuelle (toujours fun), mais encore plus d’une dépression collective comme celle que nous traversons aujourd’hui ! Youpi le terrorisme, mazel tov les scandales fiscaux, alléluia la régression identitaire : nous allons trouver l’énergie du renouveau en touchant le fond de la piscine.
Alors, heureux/se ?
Et en bonus ami lecteur, je te livre cette citation de Marc Aurèle, ce qu’elle me plaît c’est un truc de ouf : « Mon Dieu, donne-moi la force d’accepter ce que je ne peux pas changer, la volonté de changer ce que je peux changer, et la sagesse de savoir distinguer les deux ». T’arrives à appliquer ça, tu marches plus, tu lévites.